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Libération

Hicham el-Guerrouj libère le 1 500 m

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publié le 24 mai 2006 à 21h20

Cela n'a rien d'une surprise mais c'est officiel depuis lundi soir : Hicham el-Guerrouj ne courra plus. L'annonce permet de mesurer, à l'aune d'un bilan désormais clos, l'oeuvre accomplie et le vide laissé derrière. En 89 courses entre 1996 et 2004 (1500 mètres et mile confondus), El-Guerrouj n'a perdu que cinq fois. Il possède sept des dix meilleurs chronos de l'histoire du 1500 mètres : «Il a écrasé sa discipline comme Sergueï Bubka a écrasé la perche», selon l'avis expert de Jean-Michel Dirringer, l'entraîneur du Français Mehdi Baala, que l'on a voulu, un temps, estampiller rival officiel du Marocain. C'était à l'occasion des championnats du monde à Paris, en 2003.

Jeu. Les médias français avaient mis en scène une amitié supposée entre les deux hommes. Tout le monde voulait voir aussi un passage de relais. El-Guerrouj s'était prêté au jeu, embrassant l'enfant de Baala après la course qu'il remporta loin devant le Français. Mais le tout s'était avéré survendu, les deux athlètes se dénigrant par journaux interposés dès la compétition terminée. Par la suite, Baala n'a pas pu confirmer son statut de dauphin. Prenons cela comme un symbole. El-Guerrouj, n'était sans doute pas aussi partageur et accessible qu'on l'a dit. Encore moins sur la piste qu'ailleurs. Dirringer n'exclut pas que sa retraite marque une entrée du 1 500 mètres dans une ère de «stagnation de la discipline, voire de régression. D'autant que nombre d'athlètes ont réalisé leurs meilleures performances dans son si