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Libération

Le cyclisme rechute en Espagne

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publié le 26 mai 2006 à 21h21

Madrid correspondance

Le règne de la suspicion est ouvert. Après la découverte, mardi, d'un vaste réseau de dopage basé à Madrid, le monde du cyclisme espagnol et européen s'interroge. Le cercle des suspects s'étend en effet bien au-delà du groupe de cinq personnes interpellées. Et on entend dire avec toujours plus d'insistance que l'affaire devrait même renverser quelques têtes d'affiche du Tour.

Même si son arrestation a provoqué la stupeur, le mythique directeur sportif Manolo Saiz, ex-gourou de l'équipe espagnole Once, remis en liberté avant-hier, est pour l'instant considéré comme un simple client et non comme un organisateur du réseau de dopage mis sur pied par le Dr Eufemiano Fuentes. Ce médecin aurait converti des centaines de cyclistes professionnels à la pratique de l'autotransfusion : il s'agit de prélever le sang du sujet, de le traiter pour élever sa concentration en globules rouges, puis de le lui réinjecter avant une épreuve importante.

200 poches de sang. En plus d'une kyrielle de produits dopants, la police a fait main basse, dans un appartement du centre-ville de Madrid, sur 200 poches de sang qui devaient servir aux transfusions et sur des fiches personnelles et des listes renvoyant aux clients cyclistes. Une panoplie qui accable le Dr Eufemiano Fuentes et Manolo Saiz, interpellés de surcroît en pleine transaction frauduleuse. Attaqué sur tous les fronts, Saiz a appris que l'équipe qu'il dirige ne s'appellerait plus Liberty Seguros, après l'annonce par le spo