Ce week-end se déroule, à Charléty, le Paris Sevens, septième étape du circuit mondial de rugby à VII. Thierry Janeczek, entraîneur de l'équipe de France depuis dix ans, détaille les caractéristiques de ce «cousin dérivé» du rugby à XV.
Quelle est la différence entre le rugby à XV et le rugby à VII ?
Le nombre de joueurs d'abord, c'est une évidence, mais il rend le rugby à VII plus libre et moins cloisonné que le XV. C'est un jeu fait d'initiatives et de libertés. On ne retrouve pas les rucks du XV (mêlées spontanées). C'est une autre densité, les courses sont plus explosives, les actions sont moins longues. Sur une action de 1 minute 30, il faut savoir gérer et optimiser l'occupation du terrain, qui reste malgré tout un vrai terrain de rugby. Il demande aussi plus de précision dans les actions, car, à sept, la moindre faute de placement est payée cash. L'équipe ne peut pas se permettre de perdre un joueur. Disons que le VII est un cousin dérivé du XV, tous les deux se pratiquent dans les mêmes conditions.
Depuis le début du tournoi mondial, vous tournez avec 25 joueurs environ. Ce manque de stabilité dans l'effectif n'est-il pas un handicap par rapport aux autres nations ?
Je compte sur leurs capacités d'adaptation. Dans les autres équipes, les nations qui font référence, comme les Fidji ou l'Angleterre, il y a maximum deux joueurs qui changent sur une saison. On en est loin en France, il faut faire avec. Ça peut nous handicaper, mais ça n'entame pas notre envie de faire un bon