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Libération

Les filles portent mieux le kimono bleu

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publié le 27 mai 2006 à 21h22

Tampere (Finlande) envoyé spécial

Bienvenue à Tampere ! Troisième ville de Finlande, avec ses lacs, ses forêts, sa retransmission du concert de Lordi (récent vainqueur de l'Eurovision) dans la boîte locale et ses championnats d'Europe de judo. A l'abri d'une pluie glaciale, au «Ice Hall», la crème du judo continental s'y affronte depuis vendredi dans une compétition particulièrement importante. En l'absence de championnats du monde individuels et de JO, les «Europe» sont le seul vrai test de 2006. Côté français, l'ambiance est mitigée. Dans le coin gauche, les filles, qui, depuis les championnats du monde du Caire en septembre 2005, règnent sur la planète judo aux côtés des Cubaines et des Japonaises. Au vu des tournois de l'année, les sept combattantes tricolores engagées ce week-end forment, de loin, la meilleure équipe continentale. Dans le coin droit, les garçons, qui n'arrivent pas depuis les extraordinaires Jeux Olympiques de 2000 à sortir la tête de l'eau. Malgré quelques coups d'éclat, notamment aux Mondiaux 2003, les masculins forment une équipe européenne de bonne facture, sans plus. «Les filles sont dans une vraie dynamique positive, aussi bien au niveau de l'ambiance que des résultats. Les garçons traversent, eux, une phase de non-réussite.» Brigitte Deydier, la DTN du judo français, est un peu gênée quand on évoque cette dichotomie. «Cela reste dur à expliquer. L'équipe masculine est formée en partie par une génération qui arrive en bout de course. Et le renouvel