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Libération

Roland-Garros attend son choc final

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publié le 27 mai 2006 à 21h22

Le tournoi de Roland-Garros débute dimanche, mais c'est comme s'il s'agissait déjà de l'amputer de deux semaines pour passer enfin aux choses sérieuses, ou à la chose sérieuse : le choc Nadal-Federer. Tant pis pour les 126 autres participants du tableau masculin qui sont appelés à faire de la figuration, et, surtout, à ne pas ruiner la fête.

La grande excitation, l'argument marketing de la quinzaine de la porte d'Auteuil ­ et le grand danger si les choses devaient se passer autrement ­, c'est qu'il doit déboucher sur l'acte III du duel majestueux qui oppose Roger Federer à Rafael Nadal depuis le début de la saison sur terre battue. Pour Roland-Garros, cette affiche, c'est un peu Noël en juin. Le tournoi parisien souffrait depuis plusieurs années de consacrer des spécialistes de l'ocre, cohortes de Sud-Américains et d'Espagnols, qui le plus souvent rentraient dans le rang une fois la saison de terre battue bâchée. Nanti.

Cette fois, Roland-Garros peut couronner le meilleur joueur de tennis du monde, et pas seulement sur brique pilée. Federer, s'il gagne à Paris, se retrouverait tenant des quatre titres du Grand Chelem en même temps. Une rafle que seuls deux joueurs ont réussie : Donald Budge en 1938 et Rod Laver en 1962 et 1969. Le Suisse arrive à Roland en ayant atteint la finale des 13 derniers tournois qu'il a disputés. En face, Rafael Nadal, 20 ans le 3 juin, est celui qui peut l'en empêcher. Le Majorquin est invaincu sur terre depuis plus d'un an (dernière défaite le 8 avr