Quand il a appris que la machine électronique présidant au tirage au sort du premier tour l'avait fichu dans les pattes du 3e joueur mondial, l'Argentin David Nalbandian, demi-finaliste l'an passé, le Suisse Stanislas Wawrinka, 21 ans depuis mars, jure qu'il n'a pas pesté de la guigne : «Ben non. Je sais où je veux aller. Je veux aller haut. Et pour y aller, il faut que je gagne des gros matchs. Je ne veux pas rester toute ma vie 50e mondial en tapant des types classés 100es. Il faudra que je batte des types comme Nalbandian, au premier tour ou plus tard...» Et quand il s'est pointé, hier, en conférence de presse après une défaite rageante en trois sets accrochés (2-6, 6-7, 4-6), Wawrinka avait encore en travers de la gorge les occasions manquées, comme ces quatre balles de 5-3 dans la troisième manche...
«Petit déclic». Bref, Wawrinka a une nouvelle fois montré qu'il était pétri de talent, mais n'a pas gagné. Et ça ressemble assez à son début de carrière. Bien installé parmi les promesses du tennis (57e mondial) après avoir été 46e au début de l'année (son meilleur classement à ce jour), Stanislas Wawrinka cavale toujours derrière une grosse performance, un tournoi remporté ou un top 10 épinglé qui lui ferait passer un palier. «Il appartient à une génération de six ou sept joueurs, Almagro, Murray, Monfils ou Gasquet (il est très pote avec les deux derniers cités, qu'il défie régulièrement à Pro Evolution Soccer sur console), qui commencent à passer des caps, à gagner des to