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Libération

Avant le Mondial, le torchon bleu brûle

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publié le 29 mai 2006 à 21h23

C'est Willy Sagnol qui a donné le signal du départ. Samedi, au terme d'une partie amicale facilement gagnée (1-0) contre le Mexique à Saint-Denis, quelques Bleus ont entrepris d'aller saluer le public situé derrière la tribune nord. Le défenseur munichois est arrivé avant eux. Il s'en est pris aux supporters. Puis, il s'est retourné. Pour expédier tout le monde au vestiaire. Alou Diarra a fait un petit signe de la main, mais il a obtempéré. Franck Ribéry, qui fêtait sa toute première sélection samedi, a filé aussi.

Atmosphère. Et les Bleus ont bouclé le premier des trois matchs amicaux (le Danemark est pour après-demain) qui pavent leur chemin vers le Mondial dans une atmosphère malsaine, vénéneuse, presque insurrectionnelle. L'attaquant Djibril Cissé a ouvert des yeux incrédules : «Se faire siffler alors que l'on mène au score, ça fait chier. Je n'y comprends rien. Je ne suis pas le seul. Je n'ai jamais vu ça dans le championnat anglais, même à l'extérieur. En fait, peut-être que c'est un truc qui se passe en France.» Thierry Henry, l'éternel student of the game (passionné de foot) du groupe France : «Je ne veux pas me la jouer "je suis le mec qui joue en Angleterre", mais là, j'ai pas compris. Vikash (Dhorasoo) s'est fait tailler par le public parce qu'il a eu le malheur de remplacer Zidane ; je ne sais pas quoi dire. C'est incompréhensible. Même si ça fait un petit moment que ça se passe comme ça. Les gens croient quoi ? Qu'on veut perdre ? Qu'on s'en fout ? La vérité, c'e