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Libération

Numéro un oblige

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publié le 29 mai 2006 à 21h23

Cette année, Roland-Garros commence un jour plus tôt, de sorte que la quinzaine de la Porte d'Auteuil durera effectivement quinze jours. Pour assurer le succès de ce premier dimanche où ne se disputaient que douze matchs de simple, les organisateurs avaient programmé les deux numéros un mondiaux, Roger Federer et Amélie Mauresmo, tous deux en course pour le Grand Chelem puisqu'ils ont chacun gagné l'open d'Australie et même si la Française en est beaucoup plus loin que le Suisse. C'est celui-ci, cependant, qui a senti, quoique d'un peu loin, le vent du boulet.

Le tennis se nourrit aussi de préjugés et de statistiques et Roger Federer le savait en entrant sur le court Philippe-Chatrier. Son adversaire aurait dû être Arnaud Clément mais, le Français ayant déclaré forfait, c'est un Argentin sorti des qualifications qu'il affrontait. Diego Hartfield a vingt-cinq ans et est actuellement 156e joueur mondial, meilleur classement qu'il ait jamais obtenu. Federer racontait après le match qu'il s'était déjà trouvé à l'open d'Australie dans cette curieuse situation d'affronter un adversaire dont il n'avait jamais entendu parler et dont il ne découvrait la tête que cinq minutes avant le début du match. Rien de bien redoutable, apparemment, pour le champion suisse. Mais on sait aussi que les joueurs qui ont dû se battre les jours précédant le «vrai» tournoi pour y gagner leur place ont souvent un avantage sur ceux qui s'y présentent vierges. Il n'est pas rare non plus que, après une semai