Anastasia Myskina et Justine Henin-Hardenne faisaient, hier, leur entrée dans le tournoi. L'air de rien, personne d'autre qu'elles n'a remporté le tournoi depuis Serena Williams, il y a quatre ans. La Russe était programmée en premier match du Suzanne-Lenglen, à 11 heures. Il faisait on ne peut plus moche, les gradins étaient déserts et les arbitres emmitouflés comme pour une expédition polaire. Myskina n'est pas n'importe qui. C'est une des trois seules joueuses à avoir gagné le tournoi (en 2004) après avoir eu balle de match contre elle et elle est la seule championne à avoir perdu au premier tour l'année suivante... Elle fera mieux cette année, puisqu'elle a battu 6-4, 6-1 sa première adversaire, Sania Mirza, à qui sa jeunesse (elle a 19 ans), son talent (qui s'exprime cependant mieux sur herbe que sur terre battue) et sa nationalité (elle est la première championne indienne sur le circuit) valent déjà une réputation.
Plaisante régularité.
A presque 25 ans, Myskina est une joueuse élégante, fine, dont on ne risque certes pas de confondre les bras avec le gauche de Rafael Nadal. Après une désastreuse année 2005, elle s'est dit qu'«il y a bien d'autres choses que le tennis» dans la vie et que ça ne valait pas le coup de continuer si elle persistait à jouer aussi mal. Alors elle joue mieux. Et si Mirza arrivait à la prendre de vitesse sur quelques coups, la plaisante régularité de la Russe lui assura un match sans histoire au premier set, où elle gagna de façon décisive quatre