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Libération

Les Bleus pour du beurre

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publié le 31 mai 2006 à 21h24

«Si je me gratte l'oreille, c'est certainement qu'il y a des choses que je préfère ne pas entendre.» C'est le sélectionneur des Bleus qui a sorti ça, hier à Clairefontaine, en prélude à la partie de manivelle amicale de ce soir face au Danemark à Lens (Pas-de-Calais), deuxième des trois matchs de préparation pavant la route vers le Mondial allemand.

Pourquoi trois parties pour du beurre en dix jours, alors qu'il importe de reposer des organismes lessivés par une saison à 50 matchs ? Parce qu'elles ne comptent pas pour du beurre, déjà : de source fédérale, la Fédération française de foot palpe près de 4 millions d'euros dans l'histoire et devrait annoncer un inespéré retour à l'équilibre lors de son assemblée générale de samedi à Nancy. Ensuite, il y a une raison technique : le sélectionneur n'a pratiquement pas eu ses joueurs sous la main en 2006 et le seul match amical conclu entre novembre 2005 et mai 2006 ­ une défaite à domicile contre la Slovaquie (1-2) ­ a eu le goût du bizarre.

Enfin, le terrain et les joueurs figurent jusqu'ici une sorte d'oasis, un îlot de fraîcheur dans l'atmosphère complètement délétère qui entoure la préparation mondialiste. La faute à qui ? A ceux qui lâchent 60 euros pour se payer une place en tribune et assister à un show, qui se retrouvent devant un match de foot tout simple et qui s'en prennent au pauvre Vikash Dhorasoo, estampillé «choix de Domenech». A des médias qui restent cinq jours à Tignes (où se sont regroupés les Bleus la semaine dern