Menu
Libération

Gasquet trop court

Article réservé aux abonnés
par
publié le 1er juin 2006 à 21h38

«La vérité du terrain» est vraiment devenue un lieu commun du vocabulaire sportif. Il faudrait en outre dire «la vérité de l'instant» tant les certitudes sont changeantes, en particulier au tennis. La seule chose qui perdure après quatre jours de Roland-Garros est le froid dans lequel se déroule le tournoi, auquel est venue s'ajouter hier la pluie. Avec le sens de l'exagération afférent à la proximité d'exploits sportifs, on n'aurait d'ailleurs pas été surpris que ce soit la neige qui provoque trois interruptions de durées variées dans la journée.

Le programme, sur le court Philippe-Chatrier, débutait avec un match qu'on pouvait supposer long entre deux spécialistes de terre battue, l'Espagnol Carlos Moya, qui remporta le tournoi en 1998, et Mikhaïl Youzhny, qui gagna contre Paul-Henri Mathieu le match donnant la Coupe Davis aux Russes. Au même moment, c'est-à-dire autour de 11 h 15, sur le court n° 2, Nicolas Kiefer, l'Allemand, tête de série numéro 13, affrontait Marc Gicquel, un Français de 29 ans qui n'est jamais entré dans les 100 premiers mondiaux et devait sa présence à Roland-Garros à une invitation (sa présence au second tour, il l'avait acquise par sa victoire en trois sets sur l'Italien Di Mauro). En moins d'une heure, Marc Gicquel prenait une raclée mémorable, ayant déjà perdu deux sets 6-0, 6-1. Il avait réussi un unique point gagnant sur l'ensemble de la première manche, qui dura vingt minutes. En fait, Youzhny résista mal à Moya, qui s'imposa en trois sets et u