Ah, le bon vieux serpent de mer ! L'assistance vidéo pour l'arbitre. Le débat resurgit régulièrement. Avec d'autant plus de tapage que les présidents de club traduisent en pertes financières les buts qu'encaisse leur équipe. Jamais en panne d'une idée pour faire moderne, Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel, a plaidé cette année devant l'International Board, unique gardien des règles du football (1), la possibilité de tester la vidéo dans trois cas précis : premièrement, pour déterminer si le ballon a franchi la ligne de but ; deux, pour savoir si une faute a été commise à l'intérieur ou à l'extérieur de la surface de réparation, occasionnant ou non un penalty ; trois, pour juger si un but a été marqué de la main. La Fédération internationale s'oppose, pour l'instant, à cette évolution, pour préserver l'universalité du foot, censé être pratiqué donc arbitré de la même façon sur tous les terrains de la planète, y compris dans les pays qui ne disposent pas des 8 000 euros par pelouse que coûte le dispositif Thiriez. Beaucoup jugent ce changement inéluctable, qu'ils le souhaitent ou le déplorent. Claude Colombo et Pascal Garibian, tous deux arbitres, ont participé à la commission de réflexion mise en place par la Ligue. «Intrinsèquement pas très favorable à l'utilisation de la vidéo», le premier n'a pas été retourné. Pragmatique et partisan du recours limité à la vidéo, le second y voit une aide dont les arbitres auraient tort de se priver. Conf
Interview
Arbitre contre vidéo «Briser le lien entre foot de masse et foot de vitrine»
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par Gilles Dhers
publié le 2 juin 2006 à 21h38
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