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Libération

Baghdatis dévisse

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publié le 2 juin 2006 à 21h39

Marcos Baghdatis est devenu l'une des figures les plus sympathiques du tournoi en atteignant, en janvier, la finale de l'Open d'Australie (où Roger Federer l'emporta) après avoir battu, dans des combats acharnés, Andy Roddick, Ivan Ljubicic et David Nalbandian. Le jeune Chypriote (qui aura 21 ans dans quinze jours), maintenant 19e joueur mondial, affrontait le Français Julien Benneteau, 93e mondial, sur le court n° 1. L'ensemble du match allait se dérouler dans une ambiance très sympathique, le public soutenant les deux champions, Benneteau parce qu'il est Français, Baghdatis parce qu'il l'est presque puisqu'il s'entraîne chez nous, à l'école Mauratoglou. Il y avait une vingtaine de personnes de cette académie tennistique pour le soutenir, faisant le maximum de bruit. Ils étaient très efficaces dans ce rôle (ceux du premier rang parvenant à frapper sur les panneaux publicitaires en métal placés sur le court pour obtenir un meilleur vacarme).

Baghdatis n'a pas une allure de champion. Il est joufflu. Le dire gros serait peut-être exagéré mais il est, comme Obélix l'admet pour lui-même, «un peu enveloppé». Hier, il semblait d'ailleurs lent sur le court. Après avoir gagné le premier set 6-3, il subit dans chacune des deux manches suivantes un break d'entrée qu'il ne put récupérer et les perdit 6-4, 6-3. Il se fit encore breaker dans le quatrième set pour être mené 3-1 puis 4-2. C'est là que, sur une amortie de Benneteau, il plonge par terre, se retrouvant à plat ventre sur le sol