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Libération

Boher, une ombre entraînante

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publié le 2 juin 2006 à 21h39

Patrice Lagisquet (Biarritz olympique) a fondé l'association Chrysalide pour l'enfance handicapée. Guy Novès (Stade toulousain) a construit sa maison, brique après brique. Fabien Galthié (Stade français) est le seul joueur retraité à avoir posé dans le calendrier des «Dieux du stade». Et puis il y a Philippe Boher, qui se contente d'entraîner l'Union sportive Arlequins de Perpignan (Usap). Grand, le cheveu ras et noir, une sangle abdominale qu'il aimerait changer «car elle n'est plus la même depuis la fin de [sa] carrière», des quatre coaches de ces demi-finales du Top 14, il est le moins médiatique. «Je n'ai pas le palmarès de Guy Novès, c'est normal qu'il soit plus connu que moi ! Je démarre», replace-t-il. Philippe Boher a pris la tête de l'Usap avec Philippe Ducousso [récemment écarté, ndlr] il y a seulement trois ans. «Je suis très bien comme je suis, dans l'ombre, se défend-il. L'entraîneur, tout le monde s'en moque ! C'est des joueurs dont il faut parler !»

Fort tempérament. Joueur, il l'a été, à l'Usap évidemment, comme troisième ligne. Il s'est ensuite exilé au CA Brive Corrèze, lors de la saison 1994, pour mieux finir sa carrière à son domicile, le stade Aimé-Giral. Le plus jeune entraîneur du Top 14 ­ Boher a quelques mois de moins que Galthié ­ est revenu sur les terrains pour entraîner durant un an l'équipe première catalane, aux côtés d'Alain Teixidor. Une expérience en demi-teinte, «une saison un peu chaotique», résume-t-il. Boher est encore inexpérimenté pour