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Une belle mécanique exigeante

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publié le 2 juin 2006 à 21h39

En France, les représentants de la jeune génération du tennis (Richard Gasquet, Gaël Monfils) sont avant tout des jeunes, c'est-à-dire des gamins inconstants qui agacent ou désarçonnent parfois leur entourage. C'est normal, mais c'est peut-être à cause de cela que l'expérience d'une rencontre avec Novak Djokovic est aussi étonnante. Ce joueur serbe, qui vient d'avoir 19 ans et pointe à la 65e place mondiale, parle avec l'aplomb d'un habitué du circuit. A Roland-Garros, après sa victoire du premier tour contre le Péruvien Luis Horna, il a déroulé une analyse de son jeu, de son début de saison, devant une poignée de journalistes soulevant les sourcils de temps à autre et acquiesçant d'un air grave devant la leçon magistrale.

Trois langues.

Novak Djokovic est sans coach. Il en parle tranquillement (en trois langues : allemand, anglais et serbo-croate). «D'un côté, c'est préjudiciable, parce que c'est important mentalement d'avoir quelqu'un qui te dit quoi faire sur les points importants. De l'autre, il ne faut pas en faire une montagne. Je sais ce que j'ai à faire. Nul besoin de quelqu'un qui me dise: "Fais le revers comme ça, etc."» D'ailleurs, assure-t-il, c'est lui qui a décidé de se séparer de l'Italien Riccardo Piatti. Djokovic travaillait avec Piatti depuis un an, mais celui-ci était aussi coach d'Ivan Ljubicic. Quand on ambitionne de jouer au plus haut niveau, on ne partage pas. «C'est dur pour un coach de travailler avec deux joueurs dans les 100 premiers. Ljubicic est nu