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Gaudio, Ferrero, vieux héros

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Les deux anciens vainqueurs du tournoi ont offert une leçon de terre battue sur le central, à l'issue de laquelle l'Espagnol a rendu les armes.
publié le 3 juin 2006 à 21h40

Leurs succès remontent à l'ère prénadalienne mais ne sont pas si anciens pour autant. Juan Carlos Ferrero a gagné ici en 2003 et Gastón Gaudio en 2004. L'Espagnol et l'Argentin sont maintenant respectivement 24e et 10e joueur mondial, de sorte qu'ils s'affrontaient vendredi dès le troisième tour. Il faisait enfin soleil et ce fut un beau match, si on supporte le lift.

Fantaisie. Au bout de dix-huit minutes, Ferrero conservait son service et égalisait à 1-1. Si le match continuait à ce rythme jusqu'au jeu décisif, la première manche allait durer plus de deux heures. Comme l'Espagnol perdit les sept points suivants, on pensa que tout s'accélérait, mais il parvint quand même à recoller à 2-2. Bien au contraire, c'est Ferrero qui fit le break, sur une double faute de Gaudio, pour mener 4-3 puis 5-3. Les points, pour l'un et l'autre joueur, étaient parfois splendides d'intelligence, de variété. Il y a toujours quelque chose de spectaculaire à prendre son adversaire à contre-pied, ou à contre-main, avec seulement des échanges de fond de court, ce qui ne veut pas dire que les joueurs ne montaient pas au filet. La fantaisie de Gaudio le poussait à des échanges abracadabrants, avec des longueurs et des vitesses de balles, des angles, incroyables. Tenter une amortie contre lui se révélait un coup presque toujours perdant. Il fit soudain quatre jeux de suite pour gagner la première manche 7-5 en 1 h 08, et on regrettait qu'elle n'ait pas duré plus longtemps.

Bon coeur. Les statistiques c