envoyé spécial à Lyon
Toulouse et Biarritz passent la rampe d'un drop aux dépens de Perpignan et Paris lors de demi-finales sans un essai marqué. Rappelons au passage que l'essai est la finalité du jeu de rugby. Bien sûr, on trouvera quand même, dans ce creux, des gens satisfaits de voir l'affrontement viril réhabilité, comme si la prise de risque dans un jeu plus ouvert était incompatible avec l'empreinte du physique. En tout cas, des tribunes, et sans parti pris, il est difficile de s'en contenter. A moins d'être un supporter acharné et de jouir de «sa» victoire, ou l'un des joueurs d'une des équipes gagnantes. De ce point de vue toutefois, le Stade français a été la seule des quatre équipes de cette élite étranglée à tenter d'enrayer le style gangué des protagonistes de la phase finale.
«Chance». Il faut rendre grâce aux Toulousains de convenir sans détour après leur partie plus subie qu'enjouée d'avoir eu «de la chance». On pèse l'aveu quand on sait que c'est Guy Novès qui dit cela. Dans les vestiaires, Yannick Jauzion l'admet : «On ne saute pas au plafond parce qu'on a été dominé. Mais on a tenu jusqu'au bout. Il y a tellement eu de matchs où l'on a maîtrisé le ballon et où on n'est pas passé qu'on ne peut pas non plus ne pas être contents.»
Comment expliquer cette crispation qui s'empare des «grandes» équipes dès lors qu'un enjeu d'importance se profile ? Grégory Lamboley, troisième ligne, donne quelques pistes. Les équipes se connaissent tellement qu'elles démolissent pl