Douarnenez correspondance
Alexis Hupin, navigateur belge, déboule au Café de la Pointe, repère obligé de tout skipper amarré aux pontons de Douarnenez (Finistère). Empressé, l'air réjoui, il avise son compatriote Peter Laureyssens. «François vient d'arriver. Cette fois, on est tous là !» Soit un Gerckens, un Verstraeten, un Laureyssens et même un Van Damme. Les Belges sont au complet. En septembre dernier, il n'y en avait qu'un seul au départ de la Transat 6,50-La Rochelle-Bahia, véritable formule de promotion de la course en solitaire. Hier, on comptait près d'une dizaine de bateaux battant pavillon belge parmi les engagés du Mini-Fastnet. Et autant de skippers qui préparent la prochaine transat La Rochelle-Bahia à l'automne.
Notoriété. La présence des marins belges n'est plus un phénomène insolite puisque les voilà aussi nombreux que les concurrents britanniques. Avec tout juste 70 kilomètres de côtes, quatre ports et une mer à peine moins étroite qu'un fleuve d'Europe centrale, la Belgique n'avait jusque-là jamais vraiment montré de grandes dispositions pour le large. Désormais, les ministres, nom donné aux marins qui naviguent sur des voiliers de 6,50 m, ont leur ponton réservé au Royal Belgium Sailing Club de Zeebrugge. A l'instar des centres d'entraînement de Port-la-Forêt, Lorient, ou La Rochelle, ils ont décidé de créer là leur propre pôle. «Le pôle Nord», s'amuse Jonas Gerckens. «Le club, le plus ancien du pays, est à fond derrière nous. Il faut dire que là-haut, on n