Sans être mauvais patriote ni misogyne ni homophobe, on peut trouver logique la défaite d'Amélie Mauresmo, hier sur le court Philippe-Chatrier, face à la Tchèque Nicole Vaidisova, de presque dix ans sa cadette puisqu'elle a 17 ans. La Française, numéro 1 mondiale, ne pourra pas dire que le public l'a abandonnée. Au contraire, il l'a soutenue avec ce qui paraissait par moments de l'indécence, quand le moindre de ses points était applaudi comme un exploit et quand Vaidisova était huée à chaque contestation ou geste de mauvaise humeur, aussi retenu soit-il. Lorsque, dans sa mauvaise période, Mauresmo revenait sur son service de 0-15 à 15a, on avait l'impression qu'un point était une série gagnante pour elle. La Tchèque, tête de série numéro 6, avait déjà eu affaire au public français, sur le Suzanne-Lenglen, quand elle avait affronté Aravane Rezai avec un succès qui n'avait pas plu aux spectateurs. Le but était peut-être de la faire exploser. Ça n'a pas fonctionné.
Miraculeusement. Tout avait bien commencé pour Mauresmo, dont le jeu fléchit cependant dès la moitié du premier set. Il n'empêche qu'elle parvint miraculeusement à en remporter le jeu décisif, en à peine plus d'une heure, et qu'on pensait que le plus dur était fait étant donné qu'elle ne pourrait pas jouer beaucoup plus mal qu'elle ne venait de le faire. Sans des erreurs grossières de la Tchèque, c'est celle-ci qui aurait dû remporter le jeu décisif où on vit Mauresmo esquiver soudain le combat pour renvoyer des balle