Rome de notre correspondant
David Trezeguet, l'attaquant français, est resté près de deux heures, samedi matin, dans le bureau des magistrats romains qui enquêtent sur les scandales dans le Calcio. Avec le capitaine de la Squadra Azzurra, Fabio Cannavro, entendu juste avant lui par les juges, Luca Palamara et Maria Cristina Palaia, l'avant-centre de la Juventus de Turin a été convoqué en tant que témoin, à la veille de la Coupe du monde, pour éclaircir ses rapports avec la Gea, cette société qui gère près de 200 joueurs et dont les dirigeants sont accusés «d'association de malfaiteurs et concurrence illicite avec violences et menaces».
Arrivé à l'aube à Rome à bord d'un avion privé, David Trezeguet a été invité à expliquer pour quelles raisons il avait décidé, en 2002, au moment du renouvellement de son contrat avec la Juventus de Turin, de se séparer de son conseiller Antonio Caliendo. Les magistrats soupçonnent qu'il aurait alors subi des pressions pour passer dans l'écurie de la Gea, présidée par Alessandro Moggi, le fils de l'ex-directeur général de la Juventus, Luciano Moggi, au centre du scandale. «J'agis seul avec l'aide de mon père», a indiqué le joueur à la sortie du tribunal. Fabio Cannavaro pourrait lui être de nouveau convoqué n'ayant pas répondu à toutes les interrogations concernant les conditions de son transfert de l'Inter de Milan à la Juventus. Selon certaines écoutes téléphoniques, le défenseur aurait été poussé par le clan Moggi à lever le pied lors de cert