Mario Ancic, Croate de 21 ans, actuel 12e mondial, est le dernier joueur à avoir battu Roger Federer à Wimbledon. C'était en 2002. Il y a gagné le surnom de Super Mario et depuis, le Suisse a remporté trois fois le tournoi londonien, série en cours. Autant dire qu'on attendait beaucoup du quart de finale entre les deux hommes, hier sur le Philippe-Chatrier, car s'il est vrai que la terre battue n'est pas la surface favorite du Croate, on peut en dire autant du Suisse puisque c'est la seule où il n'est pas numéro 1. Rafael Nadal ayant résisté à Paul-Henri Mathieu puis à Lleyton Hewitt, c'est maintenant plutôt du côté de Federer qu'on guette le trouble qui empêcherait la finale attendue entre le Suisse et l'Espagnol. En outre, on pensait que Federer pourrait être troublé par le jeu d'attaquant acharné du bel Ancic, excellent serveur et volleyeur, vu que ce n'est pas la norme à Roland-Garros.
Le début du match fut à l'avantage du Croate même si cela ne se manifestait pas au score, chaque joueur conservant son service. Mais Federer est plus habitué à être celui qui fait l'amorti que celui qui le subit systématiquement, comme le lui infligeait Ancic. Si bien que le Suisse parut même un moment vexé au point d'en tenter certaines en dépit du bon sens. Il y avait des échanges de fond de court, certes, mais dont le but était d'empêcher l'autre de monter à la volée, ambition peu partagée par la plupart des spécialistes de terre battue pour qui cette zone du court peut rester terra inco