S'il existe une logique dans le jeu du tennis, elle a été à peu près respectée lors des quatre quarts de finale féminins hier. Les joueuses les mieux classées l'ont emporté sur leurs adversaires respectives, à l'exception notable de l'Américaine Venus Williams, qui a été raccompagnée vers la sortie par la jeune Tchèque, Nicole Vaidisova.
Sur le court Philippe-Chatrier, la Russe Svetlana Kuznetsova avait ouvert la journée dans la douleur face à sa jeune compatriote Dinara Safina en se laissant embarquer dans un jeu décisif inespéré après avoir été pourtant menée 5-1 et dû faire face à deux balles de set. Alors seulement commença son match. «Je sais que je donnais l'impression de ne pas être réveillée, mais je peux vous jurer que je l'étais. Simplement, je ne pouvais pas bouger, ni me déplacer.» Jusqu'au moment où Kuznetsova a compris que son adversaire pouvait, elle aussi, faire des fautes sur des balles simples et que sa nervosité apparente pouvait lui permettre de remonter son handicap. Une fois le tie-break remporté (7-5) sur le fil par la plus capée des deux, la suite fut une formalité expédiée en moins de vingt minutes et concrétisée par un sévère 6-0 contre Safina, digne soeur de Marat Safin sur ce coup-là.
Rôle de bourreau. Kuznetsova rencontrera Nicole Vaidisova en demi-finale sans la moindre pression affirme-t-elle. «Pourquoi sentirais-je la pression puisque j'ai déjà atteint ce niveau-là ?» Peut-être parce que la jeune Tchèque se complaît dans le rôle de bourreau et d