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Libération

La sale gosse Vaidisova

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Réputée pour ses caprices, la Tchèque affronte Kuznetsova en demi-finale.
publié le 8 juin 2006 à 21h43

En dix jours, la longue silhouette est devenue familière, le nom pas encore. Il est 14 heures, sur le court numéro 12 de Roland-Garros. Nicole Vaidisova, «tombeuse» de Mauresmo et de Venus Williams tape une série de revers à deux mains avec son beau-père et entraîneur. Autour du court, les quelques spectateurs ont identifié la grande blonde (1,83 m) : «C'est celle qui a battu Mauresmo, Vladi quelque chose», tente un père de famille. «Svetlana Vladisova», assène la femme. Le fils, encore meurtri de la fessée infligée à la Française : «Faudrait pas la regarder, faudrait lui jeter des cailloux. En plus, elle n'est pas sympa avec les ramasseurs de balle.» Ni très avenante avec les chasseurs d'autographes, d'ailleurs. Alors que quelques gamins lambinent depuis une demi-heure à l'entrée du court, la sensation du tournoi féminin, 17 ans, décide inélégamment de s'esquiver par l'arrière du court, conformément à sa réputation de peste.

Mule. Une des caractéristiques de Vaidisova est un caractère façon sale gosse (jets de raquette, explosions de colère, crises de larme). Une autre est qu'elle frappe des deux côtés comme une mule (ainsi qu'au service). On serait tenté d'y voir la patte Nick Bollettieri. Née en Allemagne, la Tchèque a rejoint Prague à 6 ans et n'y est restée que quelques années avant de filer vers l'académie floridienne du gourou du boum-boum tennis (lire ci-dessous), peu après ses dix ans. «On y est d'abord allé deux mois, pour voir un peu, raconte son beau-père et entra