Menu
Libération
Interview

Frank Williams «Je songe à ma succession»

Article réservé aux abonnés
Frank Williams revient, avant le Grand Prix de Grande-Bretagne, sur l’histoire de l’écurie qu’il a créée il y a bientôt trente ans.
publié le 10 juin 2006 à 21h46

Silverstone envoyé spécial

Frank Williams est dans la course depuis plus de quarante ans. Et c'est à la fin 1977 que cet Anglais, anobli par la reine, a créé sa propre équipe de Formule 1 (qui a depuis remporté 9 fois le titre mondial des constructeurs). Devenu tétraplégique après un accident de la route en 1986, Williams n'en a toutefois jamais lâché les rênes. Redoutable chasseur de budgets et adepte du management à l'ancienne, Frank Williams considère que sa plus grande réussite est d'avoir traversé toutes les tempêtes et d'avoir su préserver son indépendance. A 64 ans, il prépare en douceur sa succession.

Avez-vous le sentiment de toujours appartenir au club des grandes équipes ?

Hormis Ferrari, qui est un cas à part, seul Toyota et Honda font vraiment 100 % de leur Formule 1. Des équipes comme BMW ou Renault sont en fait composées de deux écuries distinctes, l'une dédiée au moteur, l'autre au châssis. Ce qui n'empêche pas Renault d'avoir remporté le titre l'année dernière et d'être à nouveau en tête du championnat cette saison. Je considère que notre écurie, avec ses 500 employés, est finalement à un petit pas de ce type d'organisation. Je ne puis rien dire pour les moteurs pour l'année prochaine. Mais nous travaillons pour nous associer à un grand constructeur qui serait notre motoriste [probablement Toyota, ndlr].

Qu'est-ce ça change de ne pas être associé à un grand constructeur ?

Ce n'est pas déterminant. Une équipe de F1 est un assemblage de quatre pièces essentielles :