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Libération
Interview

«Les équipes se connaissent par coeur»

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publié le 10 juin 2006 à 21h46

L'an dernier, sa «cuillère» sur Florian Fritz en demi-finale avait privé le Stade toulousain d'une énième finale au Stade de France. Cette fois-ci, tous ses efforts auront été vains. «Homme du match» à Gerland, Jérôme Fillol n'a pu empêcher ses anciens coéquipiers (de 1998 à 2002) d'écarter le Stade français. Il décrypte aujourd'hui les demi-finales, escomptant davantage de jeu en finale.

Comment expliquer ce manque d'essais en phases finales ?

Les équipes sont de niveau assez proche et se connaissent très bien, puisque, entre le championnat et la H Cup, elles peuvent s'affronter trois à quatre fois par saison. Chacun connaît ainsi la stratégie de l'autre. L'effet de surprise est limité. En touche, c'est devenu très compliqué, le jeu se lit facilement. Au Stade français, nous avons notre propre séance vidéo qui sert de débriefing. On en retire les points forts et on analyse nos faiblesses pour les gommer. Au fil de la semaine, on étudie l'équipe à rencontrer et on définit des stratagèmes par rapport à elle.

Le jeu se construit donc en démontant l'autre et non plus en créant son propre style...

En réalité, nous avons un système de jeu bien en place et on ajoute des choses en fonction de nos adversaires.

Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné contre Toulouse ?

Nous avons été pris à notre propre jeu. Toulouse a attendu que Paris prenne l'initiative. Ils nous ont regardé jouer en profitant de la moindre faute pour marquer. Ils ont fait preuve de réalisme. L'équipe qui a gagné est celle qui