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Libération

Chez Gégène

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Mondial 2006. Lucarne. La Coupe du Monde dans l'écran
publié le 28 juin 2006 à 21h36

Ne jamais partir à une Coupe du monde sans son Eugène Saccomano. Déjà, en temps normal, son On refait le match («Ooooooon rôfé le mââtch», en saccolangue) sur LCI vaut son pesant de poire et cahouètes. Et voilà que lundi, avec le Mondial, il a transporté son petit théâtre au beau milieu du stade d'entraînement des Bleus à Hamelin.

Pour Sacco, c'est trop de bonheur. Il s'extasie : «Un cââdre fooontastique, il fait penser aux rrramblââs, aux plazzââ espagnôôles, tatadala.» Ce «tatadala», c'est Sacco chantant sur l'air du toréador. Et ses commensaux de conclure : «Olé.» Hé ben.

Faut dire qu'il fait chaud en plein cagnard sur le stade d'Hamelin. Saccomano et ses quatre invités sont écarlates, le maquillage coule, les yeux se plissent sous la lumière. Mais il en faut plus pour arrêter Sacco qui présente ses invités. Pascal Praud (TF1-LCI) que Sacco appelle systématiquement «Prô», Bernard Lions de l'Equipe, Yves Merens de Nice-Matin et ­ en avant Guingamp ! ­ «Luis Miguel de l'agence Efe qui n'a pas de lien de parenté avec le grand Luis Miguel Dominguin le beau-frère du superbe Antonio Ordoñez le matador de toro», déclame un Saccomano qui a su rester simple (Espagne = corrida).

Eugène Saccomano invective («L'arbitrage, c'est la plaie ! C'est la plaie !»), s'emporte («L'expérience est un blindage en carton ! Un blindage en carton !»), perd ses fiches, confond France et Espagne, engueule Prô, mime d'une main sur le cou les matchs guillotine, rigole à l'irruption dans le champ d'un joue