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A qui le tour?

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Armstrong retraité, ses successeurs potentiels (Ullrich, Basso) exclus pour dopage... L'intérêt de la Grande Boucle, qui s'élance ce samedi de Strasbourg, sera tout autant politico-judiciaire que sportif.
publié le 1er juillet 2006 à 21h49

Chaque année le Tour de France lutte contre le dopage grâce à sa fameuse campagne de démoustication. Mais le dopage revient toujours par la trappe du soupirail à charbon. Avec sa bonne bouille de ramoneur, c'est pourtant facile de lui montrer la sortie. C'est ce qu'a fait la direction du Tour, forte de la liste des cyclistes impliqués fin mai à Madrid dans un trafic sanguin et de produits dopants d'une jolie ampleur. Les équipes sur le Tour ayant toutes signé «la charte éthique» ont donc «écarté» vendredi à l'unanimité et à main levée les coureurs compromis dans le dossier «Opération Puerto», nom donné à ce trafic sanguin mis au jour en Espagne. «Il fallait saisir cette occasion, qui est peut-être la dernière qui nous est donnée, pour marquer notre volonté de défendre les valeurs de ce sport», expliquait à Libération Eric Boyer, manager général de Cofidis.

«Je n'ai rien fait». Les noms d'Ullrich (T-Mobile) et de Basso (CSC) revenaient avec insistance parmi 58 coureurs de premier plan, tous clients du docteur Fuentes, hématologue madrilène au coeur de ce scandale. Il fallait imaginer vendredi avec quelle difficulté Bjarne Riis, directeur de la CSC, a dû lever la main pour exclure son coureur, dauphin de Lance Armstrong l'an passé et futur roi de France, d'après les oracles du cyclisme. Basso est reparti vendredi pour l'Italie, en déclarant : «Je n'ai rien fait, mes avocats parleront pour moi.»

Du côté d'Ullrich, les choses se sont déro