L'Italie joue en 4-5-1. Encore un mensonge de Lippi. En fait, ils sont sept au milieu. La consigne est claire : densité dans l'axe et couloirs réservés aux latéraux, de sorte que Zambrotta, à droite, et Grosso, à gauche, sans doute motorisés, font le surnombre. Forcément, l'Ukrainien prend cher. Ecarte pour tenter de coller des rustines (Tymoschuk annonce la couleur sur Grosso dès la 2e), mais dégarnit l'axe, si bien que les Italiens défilent sur les boulevards : Camoranesi, «l'Apache», plante une première flèche dès la 5e minute en s'engouffrant plein pot. Zambrotta l'imite dans la foulée. Il fonce droit devant, toujours dans l'axe, frappe aux 25, à terre et au ras du poteau. Envoyez le générique. Ou plutôt la mi-temps.
Car au retour des vestiaires, Blokhin a revu ses plans : les camarades ukrainiens vont tenter de contourner le bloc azzuro. Les Jaunes fusent, les Bleus ne savent plus où ils habitent ; Barzagli rate de peu l'autogoal (48e). Puis Kalinichenko met sa tête sur le poteau - Buffon aussi (49e), jusqu'au tournant du match : Milevskiy (la petite frappe de l'Est qui a réussi une Panenka en 8e et fait une talonnade dans la surface pour son premier ballon dans ce match) décale Gusev, qui sacoche. Buffon repousse encore sur Kalinichenko, qui frappe à son tour. Mais Zambrotta, avec Z comme Zorro, met le torse (59e). Ce coup-ci, c'est mort. Et on peut compter sur les Italiens pour achever des Ukrainiens en déveine.
Sur un corner joué à la rémoise, Totti
L'Italie met l'Ukraine à sa botte
Article réservé aux abonnés
L\'attaquant italien Luca Toni après avoir marqué le deuxième but de son équipe lors de la victoire 3-0 de l\'Italie face à l\'Ukraine en quarts de finale de la Coupe du Monde. /Photo prise le 30 juin 2006/REUTERS/Tony Gentile (REUTERS)
par Giovanni SERI
publié le 1er juillet 2006 à 7h00
Dans la même rubrique