La pantalonnade de la saison passée ne se reproduira pas. Il y a un an, les équipes partenaires de Michelin avaient dû renoncer à disputer le Grand Prix des Etats-Unis pour des raisons de sécurité, laissant les six «voitures Bridgestone» réaliser un simulacre de course pendant quatre-vingt-dix minutes. Les 150 000 spectateurs du speedway en avaient avalé leur billet et copieusement sifflé et hué la victoire de Schumacher devant son équipier. Mais en 2005, eu égard au règlement, il était interdit de changer de pneumatiques entre les qualifications et la course. Plus grave, pour des raisons juridiques, les patrons d'écurie risquaient la prison s'ils avaient laissé leurs pilotes participer à la course au risque d'avoir un accident.
Cette année, les règlements ont changé et les techniciens de Michelin, échaudés, ont bien évidemment fabriqué des pneumatiques spécialement étudiés pour résister aux contraintes latérales encaissées dans le banking (virage relevé), qui fait la particularité du circuit nord-américain.
Michelin a toutefois été encouragé par ses équipes partenaires à leur proposer les pneumatiques les plus performants possible.
«Nous voulons tous gagner, et Michelin a mis à notre disposition des pneus performants», a souligné le pilote Renault, l'Espagnol Fernando Alonso, qui a bien l'intention d'ajouter une 7e victoire à son palmarès cette saison. Et si possible avec panache pour voir les spectateurs américains se réconcilier avec la F1, au moins le temps d'un week