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Libération
Interview

«Regarder où le pilote met les pieds»

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publié le 1er juillet 2006 à 21h49

Julian Jakobi a commencé sa carrière dans le management sportif à la fin des années 70 au sein de l'agence IMG (International Management Group), créée par Mark McCormack. D'abord concerné par les dossiers de grands tennismen et autres golfeurs, c'est dans le business de la F1 que cet homme d'affaires avisé a fait sa réputation. Après avoir collaboré avec Alain Prost dès 1982, Julian Jakobi a travaillé avec Ayrton Senna. Aujourd'hui encore, à 55 ans, l'homme d'affaires anglais oeuvre pour la fondation créée par la soeur du pilote brésilien après sa mort. Parmi la dizaine de pilotes qui font confiance à Jakobi et sa société Stellar Management, ses principaux clients en sport automobile sont Juan Pablo Montoya (1), que Jakobi a bien du mal à recaser, ou le Français Sébastien Loeb, champion du monde des rallyes.

C'est quoi être manager d'un pilote aujourd'hui ?

Le métier n'a pas vraiment changé ces dernières années. Il s'agit de mener tout le travail d'approche entre un pilote et une écurie en fonction des intérêts de chacun.

Qu'est-ce qui est le plus important dans la rédaction d'un contrat ?

Par expérience je sais que ce sont les petites clauses et les petites phrases qu'il faut éplucher avec le plus grand soin.

Comment devient-on l'un de vos clients ?

C'est un principe d'échange. C'est inutile de se lier avec un pilote pour lequel nous savons que nous ne pourrons rien faire pour la carrière. Il faut d'abord croire en un pilote pour travailler avec lui, et lui en nous. Si, au final,