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Dix sur dix

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Au lendemain de la victoire des Français sur le Brésil, les joueurs tricolores saluent la magistrale partie de Zinedine Zidane • En France aussi, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour fêter en héros le capitaine d
A France soccer fan cheers after the team\'s victory during the World Cup 2006 soccer match between France and Brazil in a public viewing zone in the centre of Frankfurt, Germany, July 1, 2006. REUTERS/Henry Romero (A Francfort, samedi soir. PHOTO REUTERS.)
par Grégory SCHNEIDER
publié le 2 juillet 2006 à 7h00

«Zidane… Qu'en dire ? Vous avez toute la nuit ? Pour tout le monde, ça a été extraordinaire. Quand je n'étais pas encore passé professionnel, il me faisait rêver, dit Eric Abidal, le latéral de l'équipe de France magistralement victorieuse du Brésil (1-0). Là, ce que je ressens envers lui est encore plus fort.  Un joueur avec autant d'expérience et qui en a autant sous la semelle ! Bon, il a su se préparer pour tenir cet objectif-là. Chez nous, tout le monde va au casse-pipe pour lui parce que l'on sait qu'il arrête après ça."C'est rien moins que le plus beau renversement de situation du Mondial vu par la lorgnette tricolore. On voyait Zidane en prophète de la victoire exilé dans une tour d'ivoire où il ne laissera plus jamais rentrer personne. Mais ils jouent pour lui. Ou pour l'idée qu'ils se font de lui. Fabien Barthez : "Il y a peu de mots pour décrire quelqu'un comme lui. On se dit : ''quel gâchis qu'il arrête.''" Quelqu'un lui pose la question de savoir si, oui ou non, le maestro a joué le match de sa vie au Waldstadion de Francfort samedi soir. Le portier est surpris. Puis, il regarde le type un peu de biais : "Dites donc, vous avez la mémoire courte."

Zidane a tout de même disputé samedi un match qui trouvera une place dans sa légende.  Double contacts pied droit pied gauche, passements de jambe, un sombrero sur Gilberto Silva avec remise de la tête à la sortie dans le sens du jeu. Tout du long, il ne s'est pas départi d'un étrange sourire.

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