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Les sprinteurs bossent aussi

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Les sprinteurs bossent aussi
publié le 4 juillet 2006 à 21h51

Esch-sur-Alzette (Luxembourg) envoyé spécial

On cherche sur les petites crêtes du profil d'étapes des raisons d'espérer que se produise de l'inédit. Un truc dingue au bout de deux étapes longues et fastidieuses, réservées aux sprinteurs, saupoudrées de bonifications pour couper en tranche le serpent du peloton boulotteur d'échappés. Parce que ces épreuves d'endurance sont cruelles pour les courageux. Deux arrivées avec deux petites bosses (Côte de Volmerange-les-Mines, aujourd'hui, et le Cauberg demain) juste avant la photo finish peuvent-elles satisfaire l'envie de voir tomber comme des quilles les spécialistes du 60 km/h épaulé jeté ? On n'est pas difficile, on voudrait 30 secondes de frisson de final de classique et voir les mecs s'y préparer, voir un illuminé sortir de l'anonymat. Ce n'est rien, sur trois semaines. Mais cette excursion au Benelux ne semble vouloir que régaler les sprinteurs, véritables balles de minigolf à la poursuite d'un petit trou sur le green d'arrivée.

Formatage. De bon matin, on va voir Marc Sergeant, manager chez Lotto-Davitamon qui va nous rassurer. Il va nous sacrifier un Belge sur une rampe de lancement. Eh bien pas du tout. «Aujourd'hui, ça ira encore pour Robby (McEwen). Demain ça va être juste.» Même l'équipe belge a programmé son sprinter australien. Mais mardi, il y a la bosse de l'arrivée de l'Amstel Gold Race, ça va vous ennuie ça ? «Ennuyeux, c'est un bien grand mot, mais il y a toujours quelque chose qui nous embête (Souri