Rome de notre correspondant
Dans le cadre du scandale des matchs truqués du calcio, le procureur de la fédération italienne s'est livré hier matin à un assaut en règle contre les inculpés, à travers un réquisitoire d'une sévérité inattendue et en réclamant une purge aux dépens des quatre principaux clubs et dirigeants impliqués. A commencer par la prestigieuse Juventus de Turin, mais aussi la plus suspectée d'avoir conditionné les arbitres et les matchs. Dénonçant des «actes qui minent les fondements du sport», Stefano Palazzi a réclamé une relégation des Bianconeri en troisième division, assortie d'une pénalisation de six points. Le procureur a également demandé au tribunal de priver «la Vieille Dame de Turin» de ses deux derniers titres de champion en estimant qu'il ne pouvait y avoir aucune clémence. Jugées coupables d'avoir fait partie du système de fraude sportive, la Fiorentina et la Lazio de Rome risquent, elles, une relégation en deuxième division et quinze points de pénalisation. Pour le Milan AC : série B, mais seulement trois points de pénalisation.
Ecoutes. Se fondant sur les éléments de l'enquête recueillis par le parquet de Naples qui a ouvert une instruction pour «association de malfaiteurs destinée à la fraude sportive», Stefano Palazzi a tenu à souligner que les écoutes téléphoniques compromettantes étaient accablantes. Si les conclusions du procureur sont suivies, tous les dirigeants des clubs concernés devraient être sanctionnés avec des