Cette coupe du Monde aura révélé une nouvelle fonction, un nouvel atome dans la molécule football: le préparateur physique. Avant le début de ce Mondial, on avait tenu à mettre en exergue l'importance de Robert Duvergne dans l'aventure allemande des Bleus pour expliquer qu'avec le temps de préparation laissé aux équipes, c'était la première fois qu'un préparateur physique pouvait programmer, planifier, individualiser son travail en considérant que le groupe France n'avait pas besoin d'être à son maximum de plénitude athlétique entre le 13 et le 23 juin, dates encadrant ses trois premiers matchs de poule. Il apparaissait évident que la marge était suffisante pour programmer une sélection montant en régime à partir des huitièmes de finale.Comme dans toutes les activités athlétiques, si Zidane a pu, face au Brésil, collectionner les 10 tant en expression artistique qu'en expression technique, c'est qu'il a pu s'appuyer sur une garantie physique, une confiance totale dans sa faculté à multiplier les efforts sans finir le match en «courant assis». Les certitudes de notre capitaine dans sa plénitude ont entraîné tout le groupe vers l'avant. Sa sérénité était contagieuse, son bonheur d'enchaîner des passements de jambe pour des dribbles de chenapan a déteint sur tous ses coéquipiers, incroyables de maîtrise nerveuse.
Se faire mal pour prendre plaisir au jeu
Dans un groupe de joueurs, la «rumeur» des séances d'entraînement peut être terrible. Le préparateur
Ne pas calculer
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Zinedine Zidane et Patrick Vieira, retrouvés physiquement, sont le symbole de la transformation aussi rapide que spectaculaire qu\'a vécue la France entre le match d\'ouverture contre la Suisse et l\'élimination du Brésil en quart de finale. /Photo prise le 1er juillet 2006/REUTERS/Michael Dalder (Zidane et Vieira lors de la victoire face au Brésil. PHOTO REUTERS)
par Claude LE ROY
publié le 5 juillet 2006 à 7h00
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