Valkenburg envoyé spécial
L'Unesco et le WWF devraient s'emparer du dossier des grimpeurs. Ces aristos qui tutoyaient le ciel, le col ouvert, le museau en l'air, sont une espèce en voie de disparition. Faudra-t-il réintroduire les escaladeurs dans leur milieu naturel ? Coincés au milieu des chasseurs de plaine et étouffés désormais par des 35 tonnes au diesel amélioré en montagne, ces petits rats musqués se faufilent dans les herbes tant bien que mal pour échapper aux pièges que l'on dresse sur leur chemin. Dans ce Tour, avec neuf étapes dessinées au fer à repasser sur un bitume en pâte mouille, les petits chétifs mettent leurs chevilles en allumettes à l'écart des rouleaux compresseurs pelotonnés.
DDE. Christophe Rinero (Saunier-Duval) en convient, ce n'est pas de la randonnée : «D'abord, pour nous, c'est éviter la chute. C'est aussi faire le moins d'effort possible pour arriver en bonne santé au pied des cols. On est tendus, ouais. Les deux premiers jours, y avait pas mal de vent, et puis ça bordure, ça frotte, il y a beaucoup de ronds-points et il y a de plus en plus d'îlots.» Le Montalbanais n'a pas contre lui que l'hostilité des éléments et la DDE. «Il y a dix étapes pas très dures mais très longues. On essaie de se protéger alors que je ne joue pasma carte personnelle puisque je protège surtout Simoni, mon leader.» Une sacrée responsabilité. Dans la même équipe, Lobato et Gomez Marchante se sont ramassés dans la chute finale avant-hier.
Après onze Tou