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Libération
Interview

«Encore des tricheurs mais on peut rien faire»

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Carlos Da Cruz, coureur de la Française des Jeux, fait le point sur la mue du peloton :
publié le 8 juillet 2006 à 21h54

Vitré (Ille-et-Vilaine) envoyé spécial

La traque du «changement» obsède les Rouletabille du Tour. Rien n'est moins camouflé que leur quête de vérité alors que s'engage le combat entre les forces passéistes de l'obscurantisme congénital du milieu et les promoteurs de l'avenir pris de convulsions cathartiques inhérentes. On peut bien rire de la tragi-comédie de début du mois de juillet, on ne saurait néanmoins se moquer de la volonté affichée de certains de fissurer le silence. Carlos Da Cruz (la Française des Jeux), ex-champion de France, coureur d'humeur positive, joyeux et bien vivant, semble bien conscient de la mue que doit opérer le peloton pour se sentir plus léger.

Des changements dans la course ?

Avant, Discovery était devant, point. Cette année, aucune équipe leader ne montre encore son nez. C'est un petit peu décousu. Cinq équipes sont intéressées à arriver au sprint. L'une est souvent devant, Quick Step, parce que Boonen n'a pas encore gagné, et on voit quelques individualités qui viennent au fur et à mesure pour empêcher qu'on emmerde leur sprinteur dans le final. Tout le monde est nerveux, il y a du jus, on l'a vu avec les nombreuses gamelles. Boonen est le repère de tous les sprinteurs. Pour l'instant, il est emmené trop tôt et les autres en profitent. Il ne serait pas inquiet et nerveux, il ne le ferait pas.

Des changements de tactiques ?

On a une équipe de passe-partout, pas de vrai sprinteur, pas de vrai grimpeur. On a un peu de mal à en profiter. On savait que ça