BOULOGNE-SUR-MER, ENVOYEE SPECIALE. Quartier du Chemin Vert, où a grandi Franck Ribéry. Des drapeaux partout, des photos de Ribéry aux fenêtres? Au PMU «La Colonne», Gérald, 29 ans, carreleur, est là avec Luigi, 9 ans, et Enzo, 6 ans. Gérald est d'origine italienne –«mais ce soir, pas de doute possible», rigole-t-il en montrant ses joues et ses bras maquillés-, et sa femme Sandy est Manouche. Ils ont renoncé à regarder le match dehors, devant leur caravane, plantée près de l'Intermarché du quartier. «Fait trop froid», dit Sandy. Luigi est poussin dans le club des Aiglons, le même que «Ti-Franck» quand il était petit, et il veut devenir «footballeur» quand il sera grand. «Je lui ai parlé une fois. Je lui ai demandé si je pouvais aller manger chez sa grand mère, quand il viendra à Boulogne. Il a dit peut-être, en même temps que ses cousins». Gérald: «Franck jouait avec nous quand il était jeune. J'ai cinq ans de moins, mais il était meilleur que moi. Il se faisait chier avec les gosses de son âge». Benoît, dit Biloute: «Il avait un truc de plus que tous les autres. Mais son frère François, qui joue à Calais, est encore meilleur techniquement». Biloute a joué avec les deux, à Boulogne. «Des phénomènes».
Un gros blond; «on va manger des paaaaaaaââtes!». Il ne veut pas dire son nom: «je suis recherché par l'huissier». Hurlemements: un Italien vient de commettre une faute sur un Français. Les plus fébriles chantent: «Zidane il va marquer! » But de Zidane. Gérald: «non, ma
«Allez Ti Frank»
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Larmes aux yeux et silence de plomb, la défaite française en finale de la coupe du monde a fait l\'effet d\'un séisme à Marseille, la ville natale de Zinedine Zidane. /Photo prise le 9 juillet 2006/REUTERS/Jean-Paul Pélissier (A Marseille. PHOTO REUTERS)
par Haydée Sabéran
publié le 9 juillet 2006 à 7h00
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