Bordeaux envoyé spécial
Le jour de repos, le suiveur passe chez sa blanchisseuse et saute d'hôtel en hôtel pour suivre les courbes de températures du peloton . Tout va bien : la truffe est froide et les coureurs ont roulé dans la matinée et somnolaient, hier en fin d'après-midi, à l'ombre du grand chêne du Tour, en attendant les Pyrénées demain. Les consuls du Tour qui devaient succéder à Armstrong et à son dur régime de censure, de procès et d'amendes, ayant été ramenés chez eux par le fond du pantalon (Ullrich-Basso-Vinokourov), ou blessé dans le combat (Valverde), le très cordial Landis avait toutes les faveurs des pronostiqueurs, étant donné que Leipheimer (Gerolsteiner) avait compromis ses chances dans le contre-la-montre de Rennes.
Mais, hier, le leader de la Phonak, deuxième à 1'00'' du maillot jaune, l'Ukrainien Honchar (T-Mobile), a convoqué la presse qui repassait son linge pour lui annoncer qu'il souffrait «d'une nécrose de la tête du fémur droit, consécutif à une fracture du col de fémur à l'entraînement». L'équipe de Landis avait déplacé deux médecins à la tribune qui, avec force planches anatomiques, ont expliqué que cette opération était le dernier recours, «car la tête du fémur, n'étant pas suffisamment irriguée, provoque d'intenses douleurs».
Secret. Landis avait l'air un peu perdu : «Je ne sais pas combien de temps ma carrière durera.» Il souffre atrocement et sera opéré «après le Tour». L'info devait rester secrète, mais la presse