Dax envoyé spécial
Plantons le décor : un trait de 169 km à travers les champs de maïs, les pins et les serviettes de bains (Mimizan). Plaçons ensuite 170 coureurs dont les lames de ressort ont été remontées à la clef après une journée de repos. Qu'observe-t-on ? Que comme dans les pièces boulevardières, un sprinteur (Oscar Freire) sort du placard au dernier acte et met les rieurs de son côté au moment où le rideau tombe sur les trois échappés du jour (Stéphane Augé, Walter Bénéteau, Christian Knees) dont l'aventure s'achève à quatre kilomètres de la ligne. L'Espagnol de la Rabobank, pour une dizaine de centimètres, s'adjuge la victoire devant l'inusable McEwen (Davitamon-Lotto). Troisième, le vétéran Erik Zabel (Milram) et quatrième Tom Boonen (Quick Step), le champion du monde en titre, dont la réputation se flétrit.
Désorganisé. Sinon, quoi de neuf ? Honchar (T-Mobile) est toujours en jaune ce matin et Leipheimer (Gerolsteiner) a perdu hier 26 secondes (159e de l'étape). Freire, deuxième victoire d'étape sur le Tour, a raconté que le peloton n'avait plus de maître et si bien que «tout est désorganisé dans les sprints». Et Boonen ? Selon Freire, «les journalistes belges attendent trop de lui : faut pas oublier qu'il a porté le maillot jaune, mais peut-être qu'il n'a pas l'équipe pour l'emmener dans les sprints ?» Plus de maître, le Tour ? On verra aujourd'hui entre Cambo-les-Bains et Pau (190 bornes), comment les équipes de grimpeurs espagnols (Euskaltel, Sauni