Muet depuis l'affaire du coup de boule donné au défenseur italien Marco Materazzi, dimanche, à la 110e minute de la finale du Mondial perdue par les Bleus face à l'Italie, Zinédine Zidane a donné sa version de l'embrouille, hier soir. On pouvait présumer une contrition à la hauteur du geste, terrible, qu'il a tout de même commis devant deux milliards de téléspectateurs : le maestro a fait tout le contraire, remettant même deux sous dans la musique. «Au départ de l'action, il me tire le maillot. Je lui réponds que, s'il le veut, il n'a qu'à attendre que je le lui échange à la fin du match. C'est ensuite, quand je m'éloigne, qu'il a des mots très durs. Il les répète à plusieurs reprises. Ces mots étaient plus durs que des gestes ; c'était pire qu'une droite en pleine gueule. Au début, j'ai essayé de ne pas l'écouter et de partir. Mais il l'a répété deux ou trois fois, et les choses se sont passées très vite. Ses paroles m'ont touché au plus profond de moi ; il a évoqué des choses très personnelles, la maman, la soeur.» Zidane n'a pas précisé les insultes exactes du défenseur milanais.
«Arrogance». Ces insultes ne sont pas présumées : Materazzi, lui-même, a admis en avoir proféré à cause de «l'arrogance» de Zidane. Le capitaine des Bleus a poursuivi : «On parle toujours de la réaction [c'est-à-dire son coup de tête, ndlr]. Oui, elle doit être punie. Mais le coupable, c'est d'abord celui qui provoque. Quand je vois que l'on ne sanctionne jamais la provocat