Gap envoyé spécial
Ancien footballeur, expert du secteur socio-sportif, Jean-Philippe Acensi est l'un des fondateurs de l'Agence pour l'éducation par le sport. Il est sur le Tour pour promouvoir le rôle social du vélo dans les quartiers défavorisés.
Quel est le rapport entre votre travail et le Tour de France ?
On a démarché ASO [l'organisateur du Tour, ndlr] pour une opération de mécénat. Ils nous donnent 15 000 euros pour valoriser des projets sociaux qu'un jury a sélectionnés. Quatre d'entre eux sont présentés sur le Tour. C'est un boulot que la Fédération française de cyclisme (FCC) pourrait faire et c'est assez dingue, et inquiétant, de constater que c'est une structure privée qui s'y intéresse.
Quels sont ces projets ?
Des petits projets locaux. A Marcq-en-Baroeul (Nord), le service prévention de la ville emmène 200 jeunes sur les 100 derniers kilomètres de Paris-Roubaix. On se rend compte qu'il y a un potentiel exceptionnel... Une association de jeunes (14-18 ans) a un atelier de réparation de vélos au Mirail, à Toulouse. Ce sont des beurs, bénévoles, et chacun dans le quartier profite de ce travail. Il y a un club de BMX, plus classique mais bien fait. Enfin, un mini Tour organisé par des enfants de CM2. C'est une démarche citoyenne. En termes d'innovations, le vélo dispose d'un éventail très varié. Jean-Marie Leblanc (patron du Tour pour la dernière année) est venu assister à la mise en place d'un projet. D'abord surpris, il y a