Gap envoyé spécial
Avant la 15e étape du Tour de France qui devrait étalonner aujourd'hui les meilleurs escaladeurs de cette édition post-Armstrong, revenons sur dix-huit ans de grimpette... Une façon de vérifier si, cette année, les coursiers amélioreront ou pas les exploits de leurs aînés, en partant de ce questionnement simple : combien Pantani aurait mis dans la vue à Hinault s'ils avaient couru à la même époque en partant de la même ligne virtuelle située au centre hydraulique de Sarenne ? Ceci est une fiction où Libération et Frédéric Portoleau, ingénieur en logiciel embarqué aéronautique, membre d'AlternatiV (1), se sont plu à faire participer les 15 coureurs les plus rapides dans la montée de l'Alpe, en vérité les 15 meilleures performances enregistrées dans le final, à 13,8 km de l'arrivée. Où il apparaît que Pantani est le roi de l'Alpe et que, grosso modo, son record n'est pas près d'être battu. Un temps inférieur au sien en 1995 serait sans aucun doute qualifié de suspect. Par comparaison, seul Ivan Basso dans le Monte Bondone sur le Giro a réalisé une ascension cette année à un niveau très proche du temps de Pantani ici mentionné dans L'Alpe. Evidemment, les circonstances ne sont jamais comparables, pas plus que la dépense d'énergie avant d'attaquer le col.
Aujourd'hui, si Landis (Phonak) et Menchov (Rabobank) n'ont rien perdu de la condition physique qui était la leur dans les Pyrénées, ils devraient mettre entre 39 et 40 minutes du pied de L'Alpe au somme