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Libération

Willy Voet, invité pestiféré

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Une étape avec l'ex-soigneur de Festina, que beaucoup évitent aujourd'hui.
publié le 19 juillet 2006 à 22h01

L'Alpe-d'Huez envoyé spécial

Fini de rire. Willy Voet, l'ancien soigneur de l'équipe Festina, boucle sa boucle avec un badge «invité» qui a échappé à la vigilance de l'administration de l'Etat cycliste. Il est possible que le bout de plastique finisse sous-verre dans le salon. Au départ du Tour 1998, une pharmacie sur roue maquillée en voiture de course officielle envoyait Willy en prison pour 32 jours, après qu'il eut décrit le dopage organisé par et pour l'équipe de Bruno Roussel. Il avait été arrêté sur une route buissonnière, en 1998, au poste frontière de Rekkem en Belgique. Comme si l'Europe du vélo découvrait les douanes alors que les pots belges sortaient de shakers hollandais et polonais. Voet, 61 ans, est certain d'avoir été balancé par la concurrence. «Les douaniers sortaient d'un buisson, ne m'ont même pas demandé mes papiers, sont allés droit au coffre et m'ont demandé ce que je transportais là. J'ai dit que je ne savais pas.» La suite est connue, le cyclisme vivra sa première opération à coeur ouvert. Depuis, Willy n'avait jamais remis les pieds dans la caravane. Deux fois, on lui avait refusé la permission de pointer ses lunettes alors que Virenque a recouru après six mois de suspension. Entre temps Moreau est devenu le «meilleur» d'entre eux et Brochard un équipier modèle.

Anxieux. Aussi quand Willy, qui est désormais chauffeur de bus entre Gap et Briançon, déboule dans le cirque, il va naturellement saluer un vieux pote affairé sur son parking. «Il m