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Libération

Le Tour, aussi tour-opérateur

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L'organisation vend des séjours aux riches Américains et Australiens.
publié le 20 juillet 2006 à 22h01

La Toussuire envoyé spécial

Les guirlandes populaires tricolores des bas-côtés se fanent. Le phénomène est observé sur cette édition où dans les Pyrénées, au comptoir d'une buvette au sommet de Marie-Blanque, on parlait anglais, où l'on voulait manger des «krep's» avec du «coke». Américains, Australiens, Allemands, Danois, Hollandais bien sûr, mais aussi des Anglais en cuissard, tentaient de se faire traduire du Sannier en simultané. «What is Maxiton ?» (1).Pas fastoche. Beaucoup de jeunes femmes cyclistes des nouveaux mondes aussi, qui aiment la «bike» et qui entretiennent un physique tout à fait distrayant pour le suiveur.

Chute d'intérêt. Et le camping-car ? Le marché se porte bien. En haut des cols, on voit ces monstres de confort dans leur élément naturel. Le mobile home, c'est mieux qu'un praticable, puisqu'on peut passer la nuit dans les alpages, avant que la gendarmerie ne ferme les routes et oblige les pèlerins à monter à pied. Inconvénient majeur : «Il y a tellement pas de bruit la nuit que ça me réveille», se plaint ce jeune retraité, regardant l'étape devant sa télé au-dessus de sa couchette. Hier, dans la montée vers le très beau site de La Toussuire, on notait les kilomètres sans spectateurs. A l'Alpe, les suiveurs vétérans confirmaient la chute ­ difficilement quantifiable mais sensible ­ de l'intérêt des Français pour leur Tour. Le fameux public du plus grand stade gratuit à ciel ouvert s'essouffle, tandis que l'étrange