Dix ans que le championnat de L1 n'abrite plus la fine fleur du foot français, depuis un arrêt Bosman qui eut pour effet immédiat de disperser l'élite footballistique du pays aux quatre vents et en Italie. Que reste-t-il, aujourd'hui, des vingt-trois pioupious qui défendirent le maillot bleu dans les prairies allemandes, pour le résultat que l'on sait ? Le foot business dans tous ses états.
Sur les onze internationaux évoluant dans l'Hexagone en juin, six sont plus ou moins sur le départ. Les Lyonnais Eric Abidal, Florent Malouda et Sydney Govou ferraillent dur avec la direction du quintuple champion de France ; les deux premiers pour obtenir la promesse d'un bon de sortie à plus ou moins long terme et/ou une revalorisation salariale, le troisième pour abaisser son prix de cession. Gérard Houllier, le coach rhodanien : «L'un ou l'autre [Abidal ou Malouda, ndlr] peuvent dire ce qu'ils veulent, l'herbe est toujours plus verte ailleurs.» C'est une parabole couleur dollar. Mais Houllier a ajouté autre chose : «J'aime dire les choses en face ; entre les Brésiliens et les Français, il y a plus d'une dizaine de joueurs lyonnais qui ont eu une déception énorme après la Coupe du monde. C'est un passage psychologique à surmonter.»
Tordu. En clair, les envies d'ailleurs de ces gaillards sont aussi liées au séisme mental que constitue une Coupe du monde perdue. Ça n'est pas toute l'histoire. Le Marseillais Frank Ribéry est au centre d'un pataquès où, assurément, l'