Camphin-en-Pévèle (Nord) envoyé spécial
Le quintuple champion de France lyonnais ayant ouvertement une vocation européenne, on est allé traquer l'«esprit L1» au Lille olympique sporting club la deuxième meilleure formation du pays sur les deux dernières saisons , comme on espère voir un effet de réel. Une trouée derrière l'inévitable écran de fumée masquant une compétition que son diffuseur estime à 600 millions d'euros par an. On interprétera la réussite losciste comme l'on veut : la manifestation de l'échec récurrent des gros cubes (Paris-SG, Olympique de Marseille, Monaco, voire Lens), la preuve qu'un match de foot se joue autrement qu'en sortant le chéquier ou la récompense du travail accompli dans le Nord par l'entraîneur Claude Puel qui, l'air de rien, est l'une des rares personnalités à envisager encore son sport d'un point de vue moral. Interview.
La Ligue 1, ça représentait quoi pour vous quand vous étiez enfant ?
Pas grand-chose. Je suis né à Castres, je viens d'un pays de rugby. Et c'est le Castres olympique que j'allais voir le dimanche avec mon père. Je n'ai commencé à jouer au foot qu'à 9 ans. Dans le foot d'aujourd'hui, ça ferait tard : les gamins commencent dès 5 ou 6 ans, ils travaillent la technique tout de suite. Bon, comme j'habitais dans un village, j'ai au moins appris à jouer au foot dans la rue. Aujourd'hui, c'est fini : les joueurs sont immédiatement encadrés dans les clubs.
Ça change quoi ?
Un joueur comme Zinédine Zidane, c'était déjà une exception.