C'en est presque moche. Depuis que la confirmation du dopage de Floyd Landis à la testostérone est tombée, samedi, on regretterait presque le crépuscule de défense fort-chabrolesque du cycliste américain. Fini les deux bières et les quatre whiskies imbibés par le coureur à la hanche tellement en pâté qu'elle lui autorisait, via un «justificatif thérapeutique», l'usage de corticoïdes ? Fini cette fâcheuse déficience thyroïdienne qui aurait déréglé la belle mécanique biologique du coureur, aussi sensible que la soie de Bénarès ? Fini, enfin, cette anomalie naturelle qui aurait vu ses testicules en sécréter en surdose industrielle par la grâce du Seigneur ? Fini mince, on allait l'oublier la «déshydratation», au fâcheux inconvénient de concentrer l'urine et de faire bondir comme un cabri le taux testostérone/épitestostérone (T/E) ?
Joli ratio. L'échantillon B est passé au crible du labo national de lutte antidopage. Comme prévu (Libération du 2 août), le procédé de spectrographie de masse isotopique démontre, de façon irréfutable, la prise de testo exogène. C'est-à-dire extérieure. «Il y a dopage, point barre», dit un responsable de Châtenay-Malabry. Sur un joli ratio T/E de 11 (la limite est de 4). «Le dopage, c'est tout sauf un produit unique, explique un expert de l'Agence mondiale antidopage. Landis avait bloqué la veille du contrôle à cause d'un "raté pharmaco".» Trop de corticos ? «Joyeux cocktail à base d'insuline et de te