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Libération

Les Merlus dans le grand bain

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publié le 7 août 2006 à 22h53

Chemise en pétard et regard pétillant, Gourcuff aurait pu se la péter, samedi soir. Aller planter trois pions aux Parisiens et prendre autant de points, avec des Merlus, ça doit faire drôle pour un coach à la tête de sans-grade. «Ça va être un dur combat, peu d'équipes vont boxer dans la catégorie de Lorient, disait-il avant-match. Mais nous avons un atout majeur par rapport aux autres : nous sommes prêts à connaître des moments difficiles.» La préparation s'était faite à marée basse. Quand les cadors faisaient valser les chéquiers pour nourrir leur recrutement, le coach morbihannais, lui, tentait de vérifier les câbles et les contrepoids de la cabine lorientaise. Histoire que le club ne rejoue pas, comme en 1999 et 2002, la musique d'ascenseur du «aussitôt promu, aussitôt déchu».

Gourcuff a donc pioché dans des durs au mal de Ligue 2 (Mbodji, Mansouri, Abriel), de relégués (Le Pen ­ Strasbourg ­, Saïfi ­ Ajaccio ­) ou de coiffeurs (Ciani, d'Auxerre). Avant de se faire prêter Fabrice Fiorèse sur le fil. Gourcuff : «On lui a tendu la main. Inespéré d'avoir un joueur de cette envergure.» Lacombe, à la tête du PSG : «Fio, je l'ai connu à Guingamp. Comment un joueur comme lui pouvait évoluer en Ligue 2 ? Il avait des qualités exceptionnelles, allait vite dans ses déplacements, était doué techniquement, savait marquer. Lorsqu'il est arrivé au PSG, tout le monde rigolait.»

Sifflets. Un peu moins, samedi soir. Il a suffi, pour l'ex-Parisien (2001-2004), n