Göteborg envoyée spéciale
C'est l'histoire d'un petit garçon né dans la banlieue de Karlstad, dans l'est de la Suède, en 1976. Son père, ouvrier sidérurgique, est gardien de but de l'équipe locale de foot. Le fils rêve d'imiter son idole, le grand Paolo Rossi, qui marqua six buts lors de la Coupe du Monde de 1982, remportée par l'Italie. Il doit pourtant se faire une raison : il n'a pas la carrure. Il opte alors pour le ski de fond. Là encore, les résultats ne sont pas convaincants. Dépité, il finit par se consacrer à la seule discipline qui semble lui réussir, le saut en hauteur, et remporte le titre olympique en 2004. Aujourd'hui, à 30 ans, il est l'un des grands favoris de la finale de saut en hauteur, après un sans-faute aux qualifications.
Maniaque. Stefan Holm, c'est l'obsession du détail. Sur son site, le Suédois raconte sa vie avec une précision maniaque. Il commente les livres qu'il a lus, les CD qu'il vient d'écouter. Il parle d'athlétisme, de hockey, de football et raconte le début d'une passion. Son premier saut en hauteur, c'était dans le salon de ses parents, à 4 ans. Le 20 février 1988, âgé de 12 ans, il participe à sa première compétition, à Karlstad. Sa première déception, puisqu'il doit se contenter d'une quatrième place, avec un saut à 1,40 mètre.
Depuis, il a disputé 415 compétitions. Il y a moins de deux semaines, à Londres, il a signé la meilleure performance mondiale de l'année en passant la barre des 2,34 mètres. Il a établi son record personnel à 2,36