Göteborg envoyée spéciale
Elles ont réalisé un parcours sans faute à Göteborg. Sur les six coureuses de demi-fond russes engagées sur le 400 et le 800 m, toutes se sont qualifiées pour les finales de leurs épreuves, qui se tiendront aujourd'hui à l'Ullevi Stadium. Et si les séries du 1 500 m ne sont disputées qu'en fin de semaine, les Russes visent déjà la finale. Leur objectif : décrocher l'or sur les trois épreuves. Cette année, l'armada russe a réalisé 14 des 30 meilleurs temps sur 400 m, 11 des 30 meilleures performances sur 800 m, et douze des 30 meilleurs chronomètres sur le 1 500 m. Au niveau mondial, les Russes s'illustrent avec quatre des dix meilleures performances mondiales sur le 400 m, cinq des dix meilleures performances sur le 800 m, et les deux meilleurs temps mondiaux sur le 1 500 m.
Le journaliste russe Alexeï Vassilyev explique cette densité par l'efficacité du système de détection des jeunes talents, mis au point à l'époque soviétique. Alain Blondel, ancien champion d'Europe de décathlon, aujourd'hui manager sportif, précise : «Là-bas, les gamins ne sont pas confrontés à autant d'activités que chez nous. Ils se concentrent sur les sports traditionnels. Les structures d'entraînement sont souvent dans un état de décrépitude, mais les entraîneurs sont nombreux. Ils ont grandi pendant la guerre froide et gardent de cette époque une approche particulière du sport, comme moyen de valorisation politique.»
«Obéir». Si les femmes réussissent aussi bien dans l